9-9bis

Le 9-9bis, site majeur de la mémoire minière !

Le 9-9bis fait partie des cinq grands sites de la mémoire minière avec le 11/19 à Loos-en-Gohelle, la fosse Delloye à Lewarde, la fosse Wallers à Arenberg et la Cité des Électriciens à Bruay-la-Buissière. Il représente un ensemble minier complet avec la fosse, le terril 110 et la cité-jardin De Clercq. Depuis le 30 juin 2012, il est – avec 352 autres éléments – inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO au titre de “paysage culturel évolutif“.

En 1842, le charbon est découvert, pour la première fois, à Oignies dans le Pas-de-Calais. Cette découverte est réalisée par l’ingénieur Louis-Georges Mulot dans le parc du château de Madame Henriette De Clercq, actuel Bois des Hautois. En 1852, Madame De Clercq et Monsieur Mulot créent la Société des Mines de Dourges et exploitent le charbon dans les communes environnantes.

Le 9-9bis est construit par Dellile et Foby, respectivement architecte et ingénieur en chef de la Compagnie des Mines de Dourges, dans le style architectural néo-régionaliste, typique d’après-guerre. Il ouvre en 1933 ; durant sa période d’activité, 8 millions de tonnes sont remontées des puits. A son apogée, dans les années 50, on peut y croiser 2 500 employés dont 2 200 mineurs !

Le  21 décembre 1990, la dernière berline de charbon est symboliquement remontée au puits 9, clôturant ainsi 270 ans d’exploitation minière dans la région Nord – Pas de Calais. Alors que sa destruction est envisagée, le 9-9bis est sauvé par l’action de l’association ACCCUSTO SECI, composée d’anciens mineurs et de passionnés, qui amène à classer les bâtiments au titre des Monuments Historiques en 1994.

En 2003, la Communauté d’Agglomération Hénin-Carvin fait l’acquisition du site auprès des Charbonnages de France et décide d’un projet de reconversion basé sur le développement culturel et économique.